« Attendu que la poule est un animal anodin et stupide, au point que nul n’est encore parvenu à le dresser, pas même un cirque chinois ; que son voisinage comporte beaucoup de silence, quelques tendres gloussements et des caquètements qui vont du joyeux (ponte d’un œuf) au serein (dégustation d’un ver de terre) en passant par l’affolé (vue d’un renard) ; que ce paisible voisinage n’a jamais incommodé que ceux qui, pour d’autres motifs, nourrissent du courroux à l’égard des propriétaires de ces gallinacés ; que la cour ne jugera pas que le bateau importune le marin, la farine le boulanger, le violon le chef d’orchestre, et la poule un habitant du lieu-dit La Rochette, village de Sallèdes (402 âmes) dans le département du Puy-de-Dôme…»
Avait statué la Cour d’appel de RIOM dans un arrêt du 7 septembre 1995.
La Loi n° 2021-85 du 29 janvier 2021 visant à définir et protéger le patrimoine sensoriel des campagnes françaises viendra-t-elle à nouveau au secours du gallinacé qui nourrit un contentieux régulier, à l’instar du coq Maurice ?
Il n’est pas sûr que cette Loi mette fin à l’ensemble des conflits de voisinage relatifs au chant du coq, ce d’autant que restera la possibilité d’y opposer le trouble manifestement illicite et que cela dépendra de l’inventaire fait par chaque région des bruits et odeurs de son territoire.